Maux de dos et lombalgies
Quand on parle de mal de dos, on le situe dans le bas du dos, entre les dernières côtes et la naissance des fesses. C’est la région des vertèbres lombaires : on parle donc de lombalgies (lomb = lombaire, et algies = douleurs).
70 % des adultes souffrent ou ont souffert de lombalgies au cours de leur vie et le taux de récidive est de l’ordre de 60 à 85%.
Les lombalgies sont un symptôme, que l’on retrouve dans près de 40 maladies. La douleur a son origine dans une vertèbre ou l’une des nombreuses structures qui assurent la souplesse et la stabilité de la colonne lombaire.
Contenu de l'article
"Les douleurs lombaires aiguës sont très handicapantes."
Que sont les douleurs lombaires ?
Les douleurs lombaires sont souvent causées par des problèmes musculo-squelettiques touchant les muscles, les ligaments et les articulations. Heureusement, ces douleurs représentent 95% des cas et sont traitées de manière similaire, de sorte que des examens approfondis ne sont généralement pas nécessaires.
Ces douleurs résultent souvent d'un processus complexe impliquant plusieurs facteurs. C’est à ces douleurs que nous allons nous intéresser, en prenant le lumbago aigu comme exemple.
"La moitié des lombalgies mécaniques aiguës guérit en quelques jours."
Le lumbago
Le lumbago aigu est l’exemple type d’une douleur mécanique sévère.
La douleur lombaire est :
- Soudaine,
- Inattendue,
- Localisée et
- Violente.
Elle paralyse le sujet dans la position où il se trouve et provoque immédiatement une réaction de défense des muscles de la colonne lombaire, qui se contractent pour empêcher tout mouvement ultérieur.
Le sujet aura les plus grandes difficultés à se redresser, s’il y arrive, même aidé par d’autres personnes. Son seul souhait est d’atteindre au plus vite un fauteuil confortable, ou mieux, un lit, de trouver la position qui le soulage et de ne plus bouger même d’un millimètre. Pour ce faire, il marchera à petits pas, précautionneusement.
La moitié des lombalgies mécaniques aiguës guérit en quelques jours. Après 6 à 12 semaines, le mal de dos a disparu chez 80 à 90% des patients.
Après une lombalgie aiguë, il y a toutefois une chance sur trois pour que le mal récidive au cours des années qui suivent. La récidive n’est pas la manifestation d’une aggravation de la lésion, elle est simplement le signe d’une fragilité acquise.
"Le repos absolu n’aide pas et paraît même nocif."
Comment soulager les maux de dos et les lombalgies ?
Reposer le dos, tout en essayant de maintenir ses activités
Il est recommandé de maintenir les activités compatibles avec la douleur et d'éviter le repos au lit prolongé, sauf en cas de douleur intense.
Le repos au lit prolongé peut affaiblir les muscles et les articulations, aggraver le handicap et compliquer la rééducation.
Maintenir les activités peut :
- Accélérer la récupération après un épisode de douleur,
- Réduire la fréquence du passage vers des lombalgies chroniques et
- Réduire la durée de l'absence du travail.
"Un traitement antidouleur peut faire appel au paracétamol."
Et les autres traitements possibles…
Le traitement médicamenteux
Il permet de traiter la douleur, l’inflammation, la contracture musculaire et l’anxiété. La priorité est de calmer la douleur, qui a tendance à s’intensifier quand elle persiste. Contre la douleur, on peut utiliser le paracétamol. Il est préférable de le prendre à horaire fixe (et non au coup par coup).
La kinésithérapie
La kinésithérapie occupe une place essentielle dans le traitement du mal de dos. Les massages permettent l’échauffement et le relâchement des muscles. Ils peuvent être réalisés dès le début du traitement. Par contre, il est préférable d’attendre 6 semaines après un épisode aigu avant d’entreprendre le renforcement de la musculature abdominale et lombaire et la rééducation de la mobilité lombaire.
La chirurgie
Si les autres traitements n’ont pas fonctionné, qu’une douleur fortement handicapante persiste, et dans un nombre limité de situations, on peut penser à la chirurgie. Mais il s’agit d’un traitement lourd, dont l’efficacité n’est pas toujours garantie. Elle doit donc constituer un ultime recours.
"Près de la moitié des patients ont des récidives de temps à autre."
Comment éviter les récidives ?
Les récidives ne sont pas prévisibles. Elles sont normales et ne signifient pas une aggravation des lésions rachidiennes existantes ou l’apparition d’une nouvelle pathologie.
Comment les prévenir ?
Faites du sport
L’activité physique en général est toujours préférable à la sédentarité, pourvu qu’elle n’occasionne pas de douleur. En cas de lombalgie, évitez temporairement les sports qui malmènent le dos (judo, lutte, aviron, jogging, sports de raquette,… Par contre, la marche, la natation et le cyclisme de route sont des sports doux pour le dos.
Surveillez votre poids
L’excès de poids n’est pas une cause de lombalgies. Toutefois, il aggrave les symptômes de ceux qui ont des lombalgies. Il peut donc sembler important de surveiller son poids quand les récidives sont fréquentes ou en cas de lombalgies chroniques.
Changez vos habitudes
La démarche la plus utile semble être de modifier ses mauvaises habitudes en ce qui concerne les postures néfastes pour le dos, adoptées dans la vie de tous les jours.
Walker BF, J Spinal Dosord 2000, 13: 205-217 Mieux vivre avec le mal de dos, 2008 Platzer W, Atlas de poche d’anatomie, tome 1, 2007, Ed. Flammarion Harmonet C, Prévenir et guérir le mal de dos, 2007, Ed. Odile Jacob www.institut-upsa-douleur.org Altman RD, Am J Manag Care 2010, 16: S41-S47
Ligaments et entorses
Vous avez déjà eu une entorse ? Dans ce cas, vous savez à quel point cela peut être douloureux. Dans cet article, vous en apprendrez davantage sur les ligaments et les entorses.
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